Vous souhaitez passer à l’électrique mais vous vous posez des questions sur son impact écologique, voici des éléments de réponse qui vous aideront.

La part de l’électrique sur le marché de l’automobile augmente énormément depuis quelques années passant de 8% en 2019 à 20% en 2020, et elle est amenée à encore évoluer dans le futur. Il est alors logique de s’y intéresser et de se poser des questions sur les frais à anticiper ou encore sur son impact environnemental.

    1. Quel type de motorisation est le plus économique ? 

    2. La voiture électrique est-elle vraiment écologique ? 

    3. Quelles autres solutions écologiques sont envisageables ? 

1) Quel type de motorisation est le plus économique ?

Aujourd’hui 3 types de véhicules dominent le marché de l’automobile : l’électrique, l’hybride et le thermique. Nous allons analyser leur coût à l’achat, les frais d’entretien aussi que leur consommation

- La motorisation électrique  

Une voiture électrique coûte beaucoup plus chère à l’achat. En effet les véhicules électriques sont plus compliqués à construire pour les concessionnaires et cela se ressent au niveau du prix d’achat. Pour se rendre compte de cet écart, comparons les prix d’une Peugeot 308. La version électrique coûte aujourd’hui 46 990€ contre 29 420€ pour la version thermique. Il vrai que l’achat d’une voiture électrique est un véritable coût pour les automobilistes, c’est pourquoi l’Etat à mis en place une aide sur l’achat de véhicule propre. Elle facilite ainsi l’achat de ces véhicules, mais malgré celle-ci ils restent souvent plus chers que les voitures thermiques.

La voiture électrique par contre est très économique au niveau de l’entretien car celle-ci ne demande pas beaucoup de révision en raison de son moteur électrique et de l’absence de pièce mécanique comme l’embrayage, la boîte de vitesses ou encore le carburateur. On estime alors que l’entretien d’un véhicule électrique est jusqu’à 25% moins cher que celui d’une voiture thermique.  

La motorisation électrique a un dernier avantage, son faible coût au kilomètre de 2 à 3 centimes, ce qui en revient à un budget annuel de 300 à 450 € pour une voiture ayant roulé 15 000 km. Ainsi un automobiliste pourra rentabiliser son achat de voiture électrique en 4 ou 5 ans. 

- La motorisation thermique 

Comme nous venons de le voir, la voiture thermique a l’avantage du PRIX. Les motorisations thermiques sont toujours moins chères que les voitures électriques à l’achat, et que cela soit pour du neuf ou de l’occasion. Malgré tout, afin de réduire leur utilisation l’Etat a mis en place un malus écologique. Celui-ci est de 50 € pour une voiture émettant au moins 123 g de CO2 par km, mais augmente pour chaque gramme supplémentaire. Pouvant atteindre 50 000€ pour les voitures émettant plus de 225g de CO2 par km.

C’est au niveau de l’entretien que la voiture thermique coute plus chère. En effet, en raison de son grand nombre de pièces mécaniques elles doivent subir des contrôles et des réparations plus régulièrement. 

Le prix à la pompe à essence est aussi un budget à prendre en compte pour ce type de voiture. Pour un véhicule à essence roulant 15 000 km par an, il faudra compter un budget annuel de 1 350€ contre 1 087€ pour les diesels.

- La motorisation hybride 

La voiture hybride apparaît aujourd’hui comme la solution parfaite pour les conducteurs qui ne veulent pas passer au tout électrique. Elle est un peu plus chère à l’achat qu’une voiture thermique, par exemple une Renault Clio 5 thermique coûte 23 300€ contre 25 800€ pour celle hybride. 

Au niveau de l’entretien la voiture hybride s’en sort très bien. Pour les moteurs diesel il faut penser à le faire tous les 25 000 km et tous les 15 000 km pour les voitures à essence. Par ailleurs, cette durée peut être allongée car tous ces kilomètres  n’ont pas été parcourus sous propulsion thermique. Le coût d’entretien du véhicule est donc généralement réduit de 40%.

Très apprécié par les citadins, la voiture hybride leur permet un confort de conduite grâce à l’électrique en prenant en charge les phases de démarrages, freinages et accélérations régulières, permettant une économie de 40% du carburant pour les citadins et de 20% pour ceux faisant plus de route.

2) La voiture électrique est-elle plus écologique ?

Très souvent perçue comme la solution pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, la voiture électrique s’est développée de façon très rapide ces dernières années. Il est vrai que pendant son utilisation la voiture électrique ne dégage pas de CO2 dans l’air, mais son processus de fabrication et le recyclage de ses batteries lui font défaut. En effet, sa fabrication est très polluante pour plusieurs raisons : 

·        Elle implique le chauffage à très hautes températures de certains matériaux. Ce qui entraine une consommation de deux fois plus d’énergie lors de la fabrication d’un véhicule.

·        Il faut extraire le lithium qui est indispensable pour les batteries. Ce processus d’extraction nécessite énormément d’eau, dans des régions qui en ont grandement besoin, pouvant causer des problèmes de sécheresse et de biodiversité.  

·        Son impact écologique diffère d’un pays à un autre, car la source d’électricité peut être plus ou moins carbonée.

·        Le recyclage des batteries est toujours une question sans réelle réponse pour les constructeurs. 

La voiture électrique n’est donc pas forcément plus écologique que ce que l’on pense. La fabrication d’une voiture thermique au contraire, ne pose aucun de problème. Mais c’est lors de son utilisation qu’elle dégage énormément de CO2.

Les voitures hybrides allient ces deux problèmes, mais dans un moindre registre. Possédant des batteries beaucoup plus petites, elles sont moins énergivores lors de leur fabrication, et ces véhicules permettent de réduire les émissions de gaz en alliant l’électrique au carburant. 

3) Quelles autres solutions écologiques sont envisageables ?

Il existe également deux solutions qui pourront peut-être encore moins polluantes à l’avenir.

La première est l’utilisation d’un biocarburant, appelé bioéthanol. D’origine végétale, il est réalisé grâce à la transformation de betterave, canne à sucre, blé ou encore le maïs en carburant. Ce biocarburant n’utilise pas d’énergie fossile et ne dégage dans l’air que du CO2 qui a déjà était absorbé par les végétaux utilisés pour sa confection. Il est aujourd’hui utilisable dans toutes voitures à essence flex-85, ou en posant un boitier homologué E 85 sur sa voiture à essence. De plus, le bioéthanol vendu en France est français. Il possède donc trois avantages majeurs, celui de protéger la planète en réduisant les gaz à effet de serre, de valoriser nos agriculteurs français et un avantage économique car il est aujourd’hui à seulement 1,10 € du litre. 

Bon à savoir : 

Selon le Syndicat National des Producteurs d’Alcool Agricole le bioéthanol permet de réduire de plus de 50%   en moyenne les émissions nettes de gaz à effet de serre. 

La voiture à hydrogène est elle aussi une solution pour l’avenir. Elle n’est pas encore tout à fait prête à se lancer sur le marché mais cela ne saurait tarder. Son principe est simple et sans problème de gaz à effet de serre: la pile à combustible utilise la réaction entre de l’hydrogène (H2) et du dioxygène (O2) pour produire de l’électricité et faire avancer la voiture. Ce procédé n’utilise donc que de l’eau et de l’oxygène, ce qui n’est pas polluant. Malheureusement pour créer cette pile à combustible il faut une grande quantité d’énergie fossile, et elle comporte un grand risque d’explosion dû à son inflammabilité. Il faut donc trouver des solutions à ces problèmes pour la lancer à grande échelle sur le marché. 

Les avantages et les inconvénients de la voiture électrique n’ont donc plus de secrets pour vous. Il ne vous reste plus qu’à choisir votre prochain véhicule !