Autorisée par la réglementation, la réparation des véhicules avec des pièces de réemploi permet de recycler des pièces en bon état, de réduire les déchets et de valoriser des solutions locales. Réparer un véhicule endommagé avec des pièces d’occasion recyclées, c’est désormais possible. Depuis avril 2009, l’expert d’une compagnie d’assurance peut, en effet, proposer à un assuré des pièces de réemploi. Ces pièces, issues de véhicules hors d’usage (VHU), accidentés ou arrivés en fin de vie, sont démontées, contrôlées et revendues à des réparateurs par des recycleurs agréés. "Pour le secteur de la réparation, cette disposition est une alternative au neuf qui répond à de nouvelles attentes, explique Patrick Poincelet, président du CNPA Recycleur, la branche des recycleurs du Conseil national des professions de l’automobile. La récupération de pièces valides permet de prolonger leur durée de vie ainsi que celle d’autres véhicules, avec un bénéfice économique, environnemental et social." Enjeu environnemental et social L’utilisation de pièces de réemploi pour la réparation – pratique qui a toujours existé pour la maintenance – présente en effet de multiples avantages. En réduisant les déchets automobiles à traiter, la consommation de matières premières et d’énergie nécessaires à la fabrication de pièces neuves et les coûts de transport, les pièces de réemploi contribuent à la baisse des émissions de CO2 tout en améliorant le taux de valorisation des VHU. En limitant le coût des réparations, elles permettent aussi de réparer certains véhicules, qui auraient été déclarés économiquement irréparables. Le recyclage des pièces d’occasion favorise enfin la création et le maintien d’emplois de proximité, non "délocalisables". Qualité et traçabilité Les pièces de réemploi proposées dans le cadre d’une réparation collision sont des pièces de carrosserie destinées, pour des questions de disponibilité, à des véhicules de plus de six ans. Elles proviennent de recycleurs, agréés VHU par les préfectures, dont les installations sont certifiées Qualicert et contrôlées chaque année. Toutes les pièces de réemploi bénéficient le plus souvent d’une garantie. Certains recycleurs proposent une garantie de 12 mois sur les pièces de réemploi, d’autres ne proposent qu’une garantie de 3 mois. La profession s’est également engagée à mettre en place un système de traçabilité permettant d’identifier le véhicule source. Lors de l’expertise, l’expert automobile identifie les pièces de réemploi qui peuvent être proposées à l’assuré et lui demande son accord. Les pièces sont ensuite commandées auprès d’un recycleur agréé, livrées au réparateur chargé de l’intervention, contrôlées, puis posées et repeintes comme des pièces neuves. "Dans une économie qui génère de plus en plus de déchets, le réemploi de pièces de qualité, contrôlées et garanties, est profitable pour tout le monde et, avant tout, pour l’environnement", conclut Patrick Poincelet.

Source : Macif
Date : 25/01/2012

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