Patrick Poincelet dans l'Argus.fr

Patrick Poincelet, le président de Mapiecedoccase a accordé une interview pour le site de l'Argus.fr.

Un nouvel outil pour démocratiser la pièce de réemploi.

Les réparateurs peuvent désormais bénéficier d'une nouvelle interface informatique leur proposant des pièces de seconde main.

Et si l'on réparait avec des pièces d'occasion ? Cette idée loin d'être nouvelle connait devrait connaitre un certain essor avec la mise en service de "Global PRE". Cette interface informatique fait en effet le lien entre les recycleurs et les réparateurs au sens large.

Voici le principe de fonctionnement : les démolisseurs référencent leurs pièces, les prennent éventuellement en photo, leur attribuent un prix, des conditions de garantie et un délai de livraison. Elles apparaissent ainsi dans le "catalogue" accessible aux réparateurs. Tout est mis à jour en temps réel, et le réparateur peut en quelque sorte faire son marché comme sur un site d'e-commerce. Le logiciel demeure une interface, une vitrine, mais en aucun cas il ne propose de service de facturation. Aux professionnels de se débrouiller entre eux !

A l'heure actuelle, un volume de 300.000 pièces figure déjà au sein de Global PRE ; 90 démolisseurs alimenteront la base prochainement. Pour ces derniers, faire figurer les pièces au sein de Global PRE aura un coût d'environ "5 à 7€ par voiture démontée" selon Patrick Poincelet, le président de la branche recyclage du CNPA. Côté réparateur, l'abonnement annuel à l'interface coûtera entre 120 et 150€ suivant les conditions choisies.

Cette initiative est tout bénéfice pour les démolisseurs, car elle leur permettra d'augmenter les ventes de pièces détachées. Idem pour le client final, qui verra son véhicule éventuellement sauvé, ou au minimum réparé pour moins cher grâce à la pièce de réemploi. Toutefois, M. Poincelet rappelle que la pièce de seconde main représente aujourd'hui 2% des organes utilisés dans le cadre de la réparation. Un chiffre qui pourrait grimper à 4 à 5% grâce à Global PRE, ce qui peut paraitre modeste : "La limite, c'est l'approvisionnement" considère le président des recycleurs...

Source : L'argus